Chirurgie du Genou

Qu’est ce que le genou ?

Le genou est une articulation qui relie la partie basse du fémur (os de la cuisse) à la partie haute du tibia (os principal de la jambe) ainsi que la rotule os situé en avant dans un tendon qui prolonge le muscle de la cuisse (quadriceps) et se fixe sur le tibia. Cette articulation qui permet la marche supporte le poids du corps à chaque pas. Les surfaces des os sont recouvertes d’une croûte souple qui permet les mouvements sans douleurs ni accrochage : le cartilage.

On décrit trois compartiments du genou :

–  le compartiment fémoro-tibial interne (entre la partie interne du fémur et du tibia)

–  le compartiment fémorotibial externe (entre la partie externe du fémur et du tibia)

–  le compartiment femoro-patellaire (entre le fémur et la rotule)

L’ensemble est entouré d’une enveloppe souple : la capsule articulaire et contient un liquide lubrifiant naturel : le liquide synovial. Pour assurer la tenue des différentes pièces osseuses des ligaments et tendons entourent le genou. Les ménisques sont des joints en forme de croissants interposés entre le fémur et le tibia pour améliorer le contact entre ces deux os ainsi que la stabilité et jouer le rôle d’amortisseur. Un dans le compartiment interne, l’autre dans le compartiment externe du genou.

Arthroscopie pour lésion méniscale

LESION MENISCALE :

Lors d’un mouvement brutal, d’un accident ou du fait de l’usure un ménisque peut se déchirer ou être le siège de fentes. Cela entraîne des douleurs, un gonflement parfois des blocages empêchant d’étendre complètement la jambe.

L’ARTHROSCOPIE :

C’est une technique chirurgicale peu agressive qui permet de réaliser certaines interventions dans le genou telles que : – réparation ou régularisation d’un ménisque – ablation de débris de cartilage ou d’os (corps étrangers) – réparation des ligaments croisés – réparation de certaines fractures du plateau tibial

L’arthroscope est un tube de quelques millimètres de diamètre relié à une source de lumière et à une caméra miniaturisée elle-même reliée à un écran.

Sous anesthésie générale ou locorégionale, le plus souvent en chirurgie ambulatoire (hospitalisation d’une journée) au bloc opératoire, deux ou trois petits orifices sont pratiqués L’un pour introduire l’arthroscope, un autre pour introduire de petits instruments qui serviront, selon les cas, soit à régulariser votre ménisque (enlever la partie endommagée de celui-ci) soit à le réparer, un troisième pour amener dans le genou le liquide qui servira à gonfler le genou pendant l’intervention. En fin d’intervention le liquide est évacué et les orifices suturés. Une attelle de protection sera placée sur votre genou

Après l’arthroscopie pour lésion méniscale

Vous rentrerez chez vous en général le soir même, il vous sera recommandé de suivre les conseils ci-dessous :

1 – Pour lutter contre l’augmentation de volume du genou, en complément du traitement médical, le glacer pendant 10 minutes quatre fois par jour. Il est normal que le genou reste sensible et gonflé quelques temps, cependant : . si votre genou est douloureux, fortement gonflé, chaud rouge . si vous avez de la fièvre, si vous observez un écoulement par les points . si vous avez des douleurs permanentes dans le mollet contactez votre chirurgien, son secrétariat ou votre médecin traitant.

2 – L’attelle de genou doit être portée en permanence pendant 48 heures puis la nuit et pour les déplacement pendant 72 heures.

3 – La marche est autorisée avec appui mais sans plier le genou pendant les cinq premiers jours. L’attelle a pour but d’empêcher de plier le genou à la marche. Les cannes sont utiles si le genou est douloureux.

4 – Dans le but de prévenir le risque de phlébite un traitement par piqûres sous cutanées d’anticoagulants vous sera prescrit.

5 – La rééducation avec un kinésithérapeute vous sera prescrite, elle doit débuter à partir du cinquième jour post opératoire.

6 – En attendant vous devrez faire seul des exercices de contraction de la cuisse et d’extension du genou.

7 – Vous ne devrez pas : . Toucher ou souiller le pansement, les points, les plaies . Faire des efforts physiques ou sportifs avant autorisation

En général, sauf indication contraire, votre chirurgien vous reverra à deux mois de l’intervention pour vérifier que tout va bien et vous autoriser la reprise du sport et activités physiques. Si vous ressentez quelque chose d’anormal contactez le avant.

Après l’arthroscopie pour lésion méniscale Des complications peuvent survenir malgré les précautions prises, elles sont peu fréquentes et variées, nous indiquons ci-dessous quelques unes caractéristiques (liste non exhaustive) : – Des vaisseaux sanguins, nerfs ou ligaments peuvent être abîmés pendant ou après l’intervention suites à un gonflement trop important du mollet ou à un déplacement du moyen de fixation du ménisque. cela peut nécessiter une réparation ou créer des troubles de la mobilité ou de la sensibilité de la jambe. – Un caillot de sang peut se former dans une veine réalisant une phlébite, puis migrer jusqu’au poumon : c’est l’embolie pulmonaire .C’est pour diminuer ce risque qu’un traitement préventif est prescrit. – Des épanchements (gonflement du genou) de liquide synovial ou de sang peuvent survenir, le plus souvent ils régressent seuls avec le glaçage. – Une infection peut se localiser dans votre articulation c’est ce qu’on appelle une arthrite il faut alors un traitement prolongé par antibiotiques et parfois une ré intervention. – Des douleurs peuvent persister ou réapparaître, en relation notamment avec l’usure du cartilage soit pré existante soit du fait d’une usure précoce du fait de l’ablation du ménisque. – Une nouvelle lésion peut se produire sur la partie restante du ménisque opéré. Dans l’immense majorité des cas tout se passera comme votre chirurgien vous l’aura indiqué et le résultat vous donnera satisfaction.

Ligamentoplastie du Ligament Croisé Antérieur

Le Ligament croisé antérieur

Pour assurer la tenue des différentes pièces osseuses des ligaments et tendons entourent le genou.

Parmi ceux-ci, on distingue : – les ligaments latéraux interne et externe tendus du fémur au tibia et au péroné – les ligaments croisés postero interne (LCP) et antero externe (LCA) pivot central du genou qui jouent un rôle prépondérant dans sa stabilité de l’articulation.

Préparation du transplant tendineux

Préparation du tunnel fémoral sous arthroscopie

Ligamentoplastie du Ligament Croisé Antérieur

QU’EST-CE QUE LA LAXITE PAR RUPTURE DU LCA ?

Lors d’un choc ou accident, le ligament croisé antero externe peut se rompre, cela entraîne un déséquilibre dans la stabilité du genou .Malgré une rééducation bien conduite le genou peut rester instable : il se dérobe ou lâche dans certains mouvements, cela entraîne chutes, douleurs et épanchement (gonflement) de l’articulation. Avec la répétition des accidents d’instabilité différents éléments peuvent s’endommager : ménisques, cartilage, autres ligaments. Il faut donc stabiliser le genou en remplaçant le ligament rompu : c’est ce qu’on appelle une ligamentoplastie.

QU’EST-CE QUE LA LIGAMENTOPLASTIE ?

Il s’agit d’une intervention chirurgicale qui consiste à remplacer le LCA par un transplant c’est-à-dire un nouveau ligament prélevé sur un ou plusieurs tendons autours du genou. Cette intervention est réalisée sous arthroscopie et le ou les tendons prélevés remplace le ligament rompu grâce à des tunnels forés dans le fémur et le tibia et fixé par des systèmes internes.

Ligamentoplastie du Ligament Croisé Antérieur

Des préalables : – une ou plusieurs consultations avec votre chirurgien qui, après vous avoir interrogé et examiné et après de examens complémentaires (Radiographies, IRM) vous expliquera ce qui se passe et ce qu’il vous propose. – une préparation par kinésithérapie sera parfois réalisé afin d’amener votre genou dans les meilleurs conditions avant l’intervention. – une consultation avec un médecin anesthésiste qui vous proposera, selon les cas, soit une anesthésie générale soit une anesthésie locorégionale (que le genou ou les jambes).

Après l’intervention : L’intervention se réalise le plus souvent dans le cadre de la chirurgie ambulatoire (Une nuit d’hospitalisation peut être nécessaire parfois). Votre genou sera protégé en post-opératoire  par une attelle. La rééducation sera débutée dès les premiers jours puis poursuivie chez votre kinésithérapeute. La rééducation est indispensable au bon résultat de même que le respect des consignes qui vous seront données. Un protocole de rééducation post opératoire vous sera transmis lors de votre intervention.

Arthrose de genou

QU’EST-CE QUE L’ARTHROSE DE GENOU ?

Lorsque le cartilage s’use on parle d’arthrose, les surfaces articulaires ne sont plus lisses, le glissement n’est plus libre, il se produit des douleurs, des accrochages. Lorsque le cartilage disparaît : l’os est à nu devient de plus en plus douloureux et se défend en fabricants des excroissances osseuses qui rendent l’articulation de plus en plus raide.

Les causes de l’arthrose de genou sont très nombreuses par exemple :

– une anomalie de forme de l’articulation ou de l’ensemble du membre inférieur

– des chocs ou accidents – l’excès de poids – une ostéonécrose d’un condyle fémoral ou du tibia (mortification de l’os par obstruction des vaisseaux sanguins qui le nourrissent) une fragilité du cartilage due à une maladie ou à certains traitements ou héréditaire.

Arthrose de genou

COMMENT CELA EVOLUE-T-IL ?

Les douleurs augmentent notamment lors de la marche ou des changements de positions, ces douleurs siègent habituellement autour du genou. L’articulation devient de plus en plus raide, il devient difficile de fléchir (plier) le genou, parfois l’étendre complètement devient impossible, le genou peut se déformer et ne plus être stable.

Le diagnostic est porté par un médecin, après vous avoir examiné, sur des radiographies du genou qui montrent l’usure et les déformations des os. Parfois il faudra faire appel à d’autres examens tels que scanner, IRM (imagerie par résonance magnétique) ou scintigraphie.

Dans certains cas, quand l’usure et la gêne seront trop importantes pour être soulagées par les traitement médicaux on vous proposera une opération qui pourra être : . une arthroscopie lavage (voir explications spécifiques) . une ostéotomie pour redresser votre genou (voir informations spécifiques) . une prothèse de genou qui pourra être totale ou mini prothèse (ne remplace qu’un des trois compartiments du genou

Arthroscopie lavage

Le principe : Réaliser une toilette du genou pour éliminer les fragments cartilagineux libérés par l’arthrose grâce à un lavage sous pression et régulariser les lésions d’usure des ménisques. Cette intervention peut s’associer à une injection articulaire d’antidouleurs et/ou d’anti inflammatoires et/ou d’Acide Hyaluronique (Visco supplémentation) ou de Plasma Riche en Plaquettes (thérapie cellulaire)

La réalisation L’arthroscope est un tube de quelques millimètres de diamètre relié à une source de lumière et à une caméra miniaturisée elle-même reliée à un écran.

Sous anesthésie générale ou locorégionale, le plus souvent en chirurgie ambulatoire (hospitalisation d’une journée) au bloc opératoire, deux ou trois petits orifices sont pratiqués L’un pour introduire l’arthroscope, un autre pour introduire de petits instruments qui serviront, selon les cas, soit à régulariser votre ménisque (enlever la partie endommagée de celui-ci) soit à le réparer, un troisième pour amener dans le genou le liquide qui servira à gonfler le genou pendant l’intervention. En fin d’intervention le liquide est évacué et les orifices suturés. Une attelle de protection sera placée sur votre genou

Arthroscopie lavage (Les suites)

Vous rentrerez chez vous en général le soir même, il vous sera recommandé de suivre les conseils ci-dessous :

1 – Pour lutter contre l’augmentation de volume du genou, en complément du traitement médical, le glacer pendant 10 minutes quatre fois par jour. Il est normal que le genou reste sensible et gonflé quelques temps, cependant : . si votre genou est douloureux, fortement gonflé, chaud rouge . si vous avez de la fièvre, si vous observez un écoulement par les points . si vous avez des douleurs permanentes dans le mollet contactez votre chirurgien, son secrétariat ou votre médecin traitant.

2 – L’attelle de genou doit être portée en permanence pendant 48 heures puis la nuit et pour les déplacement pendant 72 heures.

3 – La marche est autorisée avec appui mais sans plier le genou pendant les cinq premiers jours. L’attelle a pour but d’empêcher de plier le genou à la marche. Les cannes sont utiles si le genou est douloureux.

4 – Dans le but de prévenir le risque de phlébite un traitement par piqûres sous cutanées d’anticoagulants vous sera prescrit.

5 – La rééducation avec un kinésithérapeute vous sera prescrite, elle doit débuter à partir du cinquième jour post opératoire.

6 – En attendant vous devrez faire seul des exercices de contraction de la cuisse et d’extension du genou.

7 – Vous ne devrez pas : . Toucher ou souiller le pansement, les points, les plaies . Faire des efforts physiques avant autorisation

En général, sauf indication contraire, votre chirurgien vous reverra à deux mois de l’intervention. Si vous ressentez quelque chose d’anormal contactez le avant.

Des complications peuvent survenir malgré les précautions prises, elles sont peu fréquentes et variées, nous indiquons ci-dessous quelques unes caractéristiques (liste non exhaustive) :

– Des vaisseaux sanguins, nerfs ou ligaments peuvent être abîmés pendant ou après l’intervention suites à un gonflement trop important du mollet . Cela peut nécessiter une réparation ou créer des troubles de la mobilité ou de la sensibilité de la jambe.

– Un caillot de sang peut se former dans une veine réalisant une phlébite, puis migrer jusqu’au poumon : c’est l’embolie pulmonaire .C’est pour diminuer ce risque qu’un traitement préventif est prescrit.

– Des épanchements (gonflement du genou) de liquide synovial ou de sang peuvent survenir, le plus souvent ils régressent seuls avec le glaçage.

– Une infection peut se localiser dans votre articulation c’est ce qu’on appelle une arthrite il faut alors un traitement prolongé par antibiotiques et parfois une ré intervention.

– Des douleurs peuvent persister ou réapparaître, en relation notamment avec l’usure du cartilage. Dans l’immense majorité des cas tout se passera comme votre chirurgien vous l’aura indiqué et le résultat vous donnera satisfaction.

Arthrose de genou Ostéotomie

Le principe : Restaurer un axe mécanique normal du membre inférieur pour optimiser la répartitions des contraintes sur le genou de manière à arrêter l’évolution de l’arthrose (Ostéotomie curative) ou à ralentir cette évolution (Ostéotomie palliative)

L’axe mécanique du membre inférieur : -Axe normal: Répartition harmonieuse des contraintes

-Axe en varus: Surcharge du compartiment interne

-Axe en valgus: Surcharge du compartiment externe

Les indications : Atteinte d’un seul compartiment du genou Usure de moins de la moitié du cartilage Patient jeune

La réalisation :

L’intervention se réalise la plus part du temps sous anesthésie loco-régionale

Le chirurgien, après planification radiologique va réaliser une fracture du haut du tibia ou du bas du fémur.

Des plaques d’ostéotomie sur mesure ont connu un essor important ces dernières années. La déformation préopératoire et le résultat postopératoire désiré sont planifiés à l’aide de scanner pré-opératoire: Ainsi chaque patient bénéficie d’une plaque sur mesure, adapté à son cas, ce qui facilite le geste opératoire.

La contention de la fracture va nécessiter la pose d’une plaque avec parfois du temps une greffe osseuse. Un drainage pour évacuer l’hématome est éventuellement mis en place.

La durée de l’intervention est d’environ une heure .

Les suites :

L’hospitalisation est de 0 à 2  jours.

Un appuis soulagé par deux cannes doit être observé pendant 30 jours.

Après contrôle radio, l’appuis est ensuite repris de manière progressive.

L’arrêt de travail est habituellement de trois mois

Le résultat définitif est acquis 6 mois .

Arthrose de genou Prothèse de genou

L’opération consiste à enlever le cartilage usé et quelques millimètres d’os puis à recouvrir les surfaces osseuses du fémur et du tibia par du métal séparé par un insert en polyéthylène (plastique chirurgical) qui permet le glissement. En général la rotule sera amincie et recouverte d’un bouton en polyéthylène.

Il existe de nombreux type de prothèses de genou, votre chirurgien choisira celle qu’il pense adaptée à votre situation.

Dans certains cas la même procédure sera appliquée à un seul des trois compartiment du genou c’est alors une mini prothèse ou prothèse unicompartimentale( PUC).

Quand elle peut être utilisée il s’agit d’une intervention plus légère et aux suites plus simples qui donne de très bons résultats fonctionnels.

COMMENT S’ORGANISE UNE Prothèse totale de genou (PTG) ?

Des préalables :

–  une ou plusieurs consultations avec votre chirurgien qui vous expliquera précisément ce qui se passe et ce qu’il vous propose.

–  Un bilan à la recherche d’infections (dents, urines, sinus…)

–  Une consultation avec un médecin anesthésiste qui vous proposera en fonction de votre état de santé : soit une anesthésie générale soit une anesthésie locorégionale (du bas du corps) Il vous sélectionnera éventuellement pour la RRAC ( Récupération rapide après chirurgie :Voir plus loin sur le site)

–  Vous serez convié(e) par votre chirurgien à un forum d’information sur les prothèses en général le vendredi qui précède l’intervention, ce forum est l’occasion de poser des questions, d’obtenir réponses et précisions sur votre opération. Il vous est chaudement recommandé d’y participer.

L’Hospitalisation : se fera à la clinique Résidence du Parc, rue Gaston Berger (En attendant notre transfert à la clinique CLAIRVAL courant 2020) ou à la clinique Monticelli Vélodrome  le jour même , la veille ou l’avant-veille de votre intervention. Cet éventuel délai permet la vérification et le complément éventuel des examens qui vous ont été demandés.

La veille de l’intervention une douche avec un produit antiseptique vous sera prescrite et renouvelée le matin même.

L’intervention dure en règle générale entre une et deux heures mais vous serez absent de votre chambre quatre à six heures en raisons des délais de préparation, installation, salle de réveil….

COMMENT S’ORGANISE UNE PTG ?

L intervention : (Voir techniques de pose filmées)

Le chirurgien effectue une incision (ouverture) de la peau de taille variable en fonction de votre cas, en général située sur le devant du genou. L’articulation est ouverte et nettoyée des débris de cartilage et des becs osseux dus à l’arthrose. Puis il va faire les coupes : celle du tibia est plate celles du fémur sont plus complexes pour reproduire la forme de l’os.

Nous utilisons, depuis 2004 ,la plus part du temps, des instruments électroniques pour nous assurer que les coupes qui sont effectuées sont bien celles qui ont été programmées on appelle cela la navigation.

Depuis 2009, nous utilisons une planification en trois dimensions permettant, pour certains genoux difficile, de concevoir des instruments sur mesure pour poser avec une grande précision les prothèses.

On effectue ensuite des essais pour s’assurer de la bonne tension des ligaments puis les pièces prothétiques vont être fixées à l’os en général par une résine nommée ciment chirurgical

Après avoir vérifié que tout fonctionne bien et après avoir infiltré le site opératoire de produits anti douleur le chirurgien refermera en laissant éventuellement un système d’injection intra articulaire d’anti douleurs puissants et des drains (tuyaux permettant l’évacuation du sang et des liquides).

LA PTG ET APRES ?

LES SUITES :

Vous resterez ensuite hospitalisé(e) entre 0 (AMBULATOIRE)  et 3  jours pendant lesquels on surveillera votre pansement, un kinésithérapeute vous enseignera les mouvements à faire ou à éviter. La rééducation à la marche sera initiée le jour même de l’intervention.. Au bout d’une semaine vous serez normalement apte à vous déplacer avec deux cannes anglaises ou un déambulateur.

LA SORTIE de la clinique se fait – soit pour votre domicile et vous effectuerez alors la rééducation a titre externe avec un kinésithérapeute, – soit pour un centre de rééducation pendant trois semaines ou plus puis à domicile. – La kinésithérapie est essentielle au bon résultat d’une prothèse de genou, elle doit être très soutenue les six premières semaines puis poursuivie jusqu’à trois ou six mois en fonction des progrès. Le choix du kinésithérapeute et la participation du patient sont des facteurs importants de bon ou moins bon résultat

Les pansements seront refaits trois fois par semaine pendant trois semaines et il est fortement déconseillé de prendre des bains pendant cette période ; Le traitement préventif des thromboses veineuses et phlébites sera poursuivi quinze jours environs. Des visites de contrôle seront pratiquées tous les jours pendant votre séjour à la clinique puis des rendez-vous seront fixés avec votre chirurgien à 1 mois, 3 mois, un an, trois ans, cinq ans…. Bien sur en cas de particularité, votre chirurgien peut modifier ce programme, de même si vous souffrez de manière importante ou constatez quelque chose qui vous parait anormal vous pouvez contacter votre chirurgien sans délai.

Normalement :

– à trois semaines vous devez être capable d’étendre le genou complètement et le plier au moins à 90°, dans le cas contraire vous devrez consulter votre chirurgien plus tôt que prévu afin qu’il décide si une mobilisation du genou est nécessaire

– à six semaines vous pourrez marcher sans canne sur de courtes distances, conduire sur de petits trajets mais votre genou sera encore gonflé et fatigable

– à trois mois vous marcherez plus aisément mais la mobilité de votre genou pourra être encore incomplète, durant toute cette période vous poursuivrez la rééducation

– à six mois une vie courante normale pourra être reprise mais votre genou s’améliorera encore jusqu’à un an.

La marche, la natation, le vélo ou le golf pourront être repris par contre les sports avec impulsion réception (course par exemple) seront déconseillés.

Des complications peuvent survenir malgré les précautions prises, elles sont peu fréquentes et très variées, nous indiquons ci-dessous quelques unes des plus caractéristiques

* Pendant l’intervention :

– rupture tendineuse ou ligamentaire nécessitant sa réparation

– embolie graisseuse à l’impaction des implants

– fracture de rotule, du tibia ou du fémur si fragilité ou ostéoporose

– blessure de vaisseaux sanguins responsable d’une hémorragie qui peut imposer transfusion et/ou intervention chirurgicale spécialisée

– Blessure de nerf responsable de paralysie temporaire ou définitive

* Apres l’intervention :

–  Constitution d’hématome volumineux pouvant (rarement) imposer leur évacuation par chirurgie

–  Difficulté de cicatrisation de la peau avec au maximum nécrose pouvant nécessiter des gestes complémentaires pour couvrir et protéger la prothèse

–  Un caillot de sang peut se former dans une veine réalisant une phlébite, puis migrer jusqu’aux poumons : c’est l’embolie pulmonaire. Pour éviter cela un traitement préventif vous sera donné chaque jour il peut être complété selon votre état veineux par des bas de contention veineuse, en outre, une surveillance médicale s’attachera à dépister une phlébite au début pour la traiter

–  Une infection peut se développer sur votre prothèse à partir de la plaie opératoire mais aussi à partir de toute infection que vous portez (dents, peau, urines, tube digestif, gorge, nez…). Il faudra alors, le plus souvent, une ou plusieurs opérations et prendre des antibiotiques de manière prolongée. Pour limiter ce risque des examens cliniques, biologiques et radiologiques seront réalisés avant l’intervention. Avant l’incision, une dose importante d’antibiotique vous est administrée. Il vous est conseillé en cas de fièvre, de rougeur et/ou douleur de la cicatrice, d’écoulement entre les points de prendre rapidement contact avec votre chirurgien.

–  Apparition de calcifications dans ou autour de l’articulation qui limitent la mobilité

–  Avec le temps (parfois de nombreuses années) et l’usure, votre prothèse peut prendre de la mobilité par rapport à l’os dans lequel elle est implantée : on parle alors de descellement. Ce qui nécessitera le remplacement de celle ci

Dans l’ immense majorité des cas, tout se passe comme cela vous a été expliqué par votre chirurgien et le résultat vous donnera satisfaction .Beaucoup de patients oubliant leur prothèse à terme dans leur vie quotidienne. Cela ne doit pas vous faire oublier la nécessité d’une surveillance spécialisée et d’une bonne hygiène pour préserver ce résultat.

La CAO per opératoire :

En per opératoire, un système de capteurs/émetteur et récepteurs de rayons infrarouges est placé sur le genou du patient et sur les instruments du chirurgien ce qui permet grâce à une caméra infra rouge de contrôler en temps réel la précision du geste opératoire. On peut ainsi corriger instantanément d’éventuels défauts dans l’orientation de la prothèse.

Arthrose de genou
Chirurgie assistée par ordinateur (CAO)dans les prothèses de genou
Consiste à utiliser des procédures informatiques en per ou en pré opératoire

La CAO pré opératoire permet de réaliser virtuellement l’intervention sur un modèle en trois dimensions du genou du patient obtenu à partir d’une IRM ou d’un Scanner. Ce processus autorise la fabrication d’instruments sur mesure permettant de reproduire exactement l’intervention virtuelle effectuée.

Quels sont les avantages de la CAO ?

La CAO garanti une plus grande précision dans la pose de la prothèse ce qui permet de mettre le genou dans les meilleures conditions possibles de récupération de la fonction pour assurer une plus longue survie de cette prothèse. L’imprécision des techniques conventionnelles est estimée aux alentours de 5%. Cette imprécision est inférieure à 3% avec l’utilisation de la CAO avec un léger avantage à la navigation.

En revanche, la navigation augmente la durée opératoire de l’ordre du ¼ heure.

Les deux méthodes sont en continuelle évolution , nous les utilisons depuis 2004 en ce qui concerne la navigation (apparue en 1998) et depuis 2009 en ce qui concerne les guides sur mesure apparus en France en Novembres 2009

Reprise de prothèse de genou

Pourquoi ?

Les causes mécaniques sont liées à l’usure de la prothèse

-Instabilité par relâchement des ligaments.

-Descellement par perte de structure de l’os entourant la prothèse.

Ces phénomènes ne surviennent généralement qu’après 15 ans

Les causes infectieuses par contamination de la prothèse.

Comment ?

Après un bilan radio, biologique, scintigraphique
Ce bilan à pour but de déterminer la cause du problème et d’évaluer les dégâts osseux.

Chirurgie dite en un temps: Au cours de la même intervention
L’ancienne prothèse est enlevée et la nouvelle reposée. Cette tactique est la plus courante.

Chirurgie dite en deux temps: L’ancienne prothèse est enlevée
Remplacée par une entretoise(spacer)
Après un délais plus ou moins long, une nouvelle prothèse est mise en place . Cette tactique s’adresse habituellement aux infections sur prothèses et est alors associée à un traitement Antibiotique prescrit par un infectiologue.

Les suites opératoires

Sont habituellement plus longues que pour une première prothèse.
Elles peuvent être très différentes d’un patient à l’autre.
Votre chirurgien vous expliquera dans le détail les suites en fonction de votre cas.
Le résultat de cette chirurgie de reprise est généralement bon au plan de la douleur et de la mobilité.