La Récupération Rapide Après Chirurgie

Le but de cette démarche est de réduire la durée d’hospitalisation des patients bénéficiant d’une chirurgie des membres inférieurs et de tendre, pour certains actes et certains patients, vers une chirurgie ambulatoire.

Les moyens :

– Au plan chirurgical,: l’utilisation de techniques aussi peu agressives que possible.

– Au plan anesthésique, l’utilisation de protocoles de préparation et de lutte contre la douleur innovants.

– Au plan de la rééducation, une prise en charge immédiate et continue.

CES MOYENS SONT MIS EN ŒUVRE POUR TOUS LES PATIENTS

Certains patients vont être sélectionnés pour la RRAC (Récupération Rapide après chirurgie):Séjour très court voire ambulatoire y compris pour la chirurgie prothétique.

Cette sélection doit prendre en compte l’état général , la lourdeur de l’intervention, l’environnement familial, médical, social et la volonté du patient à participer à cette démarche: On ne peut pas comparer un patient de 50 ans sportif, vivant dans une maison de plein pied marié et voisin d’un centre de rééducation opéré d’un prothèse de hanche ou de genou à une personne très âgée, présentant des pathologies chroniques habitant seule un appartement au troisième étage sans ascenseur.

Cette sélection est faite lors de la consultation d’anesthésie et déclenche une rencontre avec une infirmière référente dans ce domaine qui informe et assiste le patient sur cette démarche et sur la logistique à mettre en place.

L’Hôpital Privé Résidence du Parc est labellisé par l’ Association GRACE pour la chirurgie de la hanche et du genou. Cette labellisation sera transférée à terme sur l’Hôpital Privé Clairval et la Clinique du Stade Vélodrome.

La Récupération Rapide Après Chirurgie

Quelques explications

Depuis quand ?

– Europe : Au Danemark en 2007 puis dans les pays Anglos saxons

– France : En orthopédie, Haguenau( Bas Rhin)

Qui change et qu’est ce qui change ?

– L’anesthésiste :

Pas de jeune prolongé

Modification des drogues utilisées en supprimant les barbituriques, les hypnotiques et la morphine systématique . Utilisation d’une analgésie dite « multi modale ».

Utilisation de médicaments anti nauséeux.

– Le chirurgien :

Techniques de chirurgie aussi peu agressives que possible.(Incisions réduites, durée d’intervention raccourcie, infiltrations des tissus traumatisés par des anti douleurs et des antiinflammatoires puissants et à effet retard, contrôle du saignement, absence de drainage si possible)

– Le patient :

Il doit être acteur de sa récupération. Il doit être informé mais il doit aussi s’informer et poser des questions.

Il doit « bénéficier » de son intervention et non « subir » celle-ci.

Il est réellement un  « patient » et non un  « malade »

Quelques réflexions

– Quels que soient les moyens mis en œuvre , la chirurgie orthopédique reste une chirurgie utilisant des instruments traumatisants: La scie et le marteau.

– Le patient qui bénéficie de cette intervention subit malgré tout une sorte de « passage à tabac consenti » Les bleus et les bosses sont toujours là. Il faut diminuer leur impact mais il faut les accepter.

– Le chirurgien est un des acteurs de la récupération. Dans le processus de réparation de l’articulation, il s’occupe de la carrosserie (os) et des amortisseurs(ligaments). Le moteur et la transmission (récupération des muscles et des reflexes) sont du ressort du kinésithérapeute. Le pilote, c’est le patient dont le rôle est fondamental , particulièrement pour les prothèses de genou. Sa volonté de récupérer est indispensable au bon résultat et cela peut demander des efforts.

– Le patient trouvera toujours au sein de notre équipe écoute explications et encouragements.